Journées d’Etudes

Ces journées d’études ouvertes aux psychanalystes membres de la SFPI sont des lieux de réflexion et d’élaboration permettant de questionner notre clinique et son effet à la lumière de notre approche intégrative. Ils nous permettent de nous enrichir mutuellement et collectivement dans un échange privilégiant la pluralité des idées, perceptions et ressentis.

 

JOURNÉE D’ÉTUDES 15 AVRIL 2019

Suite à notre colloque 2018 sur « Eprouver et penser le lien, Individus, groupes et société » nous vous proposons de poursuivre nos réflexions lors d’une journée d’études le 15 AVRIL 2019 de 14H30 à 18H00 au 16 rue Bleue, 75009 Paris. A l’issu de cette journée les groupes de travail constitués s’organiseront pour poursuivre leur réflexion qui fera l’objet d’une synthèse présentée lors d’une journée en 2020.

3 thèmes seront abordés :

LE COUPLE A L’EPREUVE DU LIEN

Coordinatrice : Charlotte Colet

Au travers de notre clinique, il paraît évident que pour bon nombre de nos patients la question du couple et de l’amour est centrale. Il est à la fois une source d’inquiétude, de remise en question mais aussi un terrain tout à fait approprié pour explorer la question du lien sous toutes ses formes, du plus primaire au plus oedipien, véritable terre d’exploration d’un paradis perdu dont nous serions toujours nostalgiques.

Peut-on apprendre à aimer ? Si nous partons du principe que nous sommes des êtres en constante évolution, la réponse est oui. Comme Erich Fromm, il s’agit de croire qu’aimer est un art, et que comme tout art, il requiert connaissance et effort. Nous serions donc, si nous nous saisissons de la préciosité de cette urgence à aimer, à même de mobiliser nos ressources pour apprendre, to learn,  jour après jour, à aimer.

Qu’en est-il d’apprendre dans le sens de to teach ? Existe-t-il une transmission possible auprès de nos patients ? Pouvons-nous, devons-nous, nous autres thérapeutes qui lisons, travaillons, théorisons autour du lien et des liens, véritables tisserands de la question de l’amour, donner à nos patients le fruit de nos compréhensions et de nos recherches, sans toutefois donner le poisson plutôt que d’apprendre à pêcher ?

A travers l’apport de vos nourritures (articles, livres, formations…), de vos questionnements, et de votre clinique, nous tenterons d’élaborer autour de la question de l’amour dans le couple. Car qu’y-a-t-il de plus important en réalité ?

LES VICISSITUDES DU LIEN D’ATTACHEMENT

Coordinateur : Didier Duhazé

La conception selon laquelle l’attachement serait un besoin primaire, inné, biologiquement déterminé comme les autres besoins fondamentaux constitue le cœur de la théorie de John Bowlby. Cette vision inspirée de l’éthologie animale remet en question la vision freudienne de l’étayage du désir sur les expériences de satisfaction du besoin nourricier donnant naissance à l’objet interne.

Dans le cadre de la psychanalyse intégrative, quelle est la pertinence de cette rencontre entre les concepts psychanalytiques et les modèles de l’attachement ? Peut-on parler de « pulsion d’attachement » ? S’il existe un « amour primaire » de l’attachement, de quel amour s’agit-il ? En quoi pourrait-il constituer un socle de développement de l’être humain ? Comment et à qui s’attache le jeune enfant ? Quelle place pour le père dans la théorie de l’attachement ? Ou encore, comment le lien d’attachement opère-t-il dans la relation thérapeutique ?

Telles sont les quelques questions que nous pourrons investir dans notre réflexion théorico-clinique.

LE GROUPE THERAPEUTIQUE: LABORATOIRE DU LIEN ?

Coordinatrice: Caroline Ulmer-Newhouse

Dans le groupe thérapeutique, le sujet travaille le lien, celui qui le relie à lui-même et aux autres. Le groupe met le projecteur sur la vie relationnelle du sujet, la façon dont il entre en contact avec les autres membres du groupe, tout en éclairant sa vie inconsciente. Le groupe active les tensions qui appartiennent aux modèles et aux liens familiaux  organisés autour du conflit oedipien (rivalité oedipienne et fraternelle, liens amoureux, amicaux et sociaux…). Il active aussi les anxiétés plus primaires liées aux relations d’objet partiel et aux liens précoces à la mère.

Le groupe thérapeutique st un laboratoire où le sujet peut se sentir à la fois stimulé et frustré par les autres membres du groupe; où il est poussé à satisfaire ses propres besoins (dans sa prise de parole) et empêché de le faire par les craintes primitives que soulève la présence du groupe.

Nous entrerons dans ce groupe d’études qui sera lui-même un laboratoire pour se pencher ensemble sur le sujet du lien dans le groupe thérapeutique.

Archives

2017

Ces ateliers ouverts aux psychanalystes membres de la SFPI sont des lieux de réflexion et d’élaboration permettant de questionner notre clinique et son effet à la lumière de notre approche intégrative. Ils nous permettent de nous enrichir mutuellement et collectivement dans un échange privilégiant la pluralité des idées, perceptions et ressentis. Suite à notre colloque 2016 sur « le corps dans la clinique du sujet » nous vous proposons de poursuivre nos réflexions lors d’une journée d’études le 19 MAI 2017 de 10H00 à 17H00 au 16 rue Bleue, 75009 Paris. A l’issu de cette journée les groupes de travail constitués s’organiseront pour poursuivre leur réflexion qui fera l’objet d’une synthèse présentée lors d’une journée en 2018. Trois thèmes seront abordés: « Corps du patient, corps de l’analyste », avec pour coordinateur  Jean-Michel Fourcade; « Corps et langage » avec pour coordinatrice : Emmanuelle Restivo et « Travailler avec les étapes du développement psycho-corporel » avec pour coordinateur Philippe Henry.

Atelier « Corps du patient, corps de l’analyste » : Nommé « champ psychique commun » ou  » espace transitionnel » ou « lien d’attachement » ou « lien fondamental », il se développe un phénomène de nature complexe reliant patient (ou groupe de patients) et thérapeute(s) dès le premier contact. Le « cadre » en définit une partie des limites. C’est d’abord à travers les interactions sensorielles que ce lien est vécu et se développe, dans un corps à corps organisé. L’alliance thérapeutique y trouve son ciment, sa matière, ses avatars, ses formes. Transfert et contre- transfert ne sont qu’un des aspects de ce qui se passe dans cette relation.Nous explorerons ensemble les écrits et les expériences cliniques qui peuvent nourrir cette perspective

Atelier : « Corps et langage » : Lors de notre dernier colloque l’atelier animé par Catherine Rioult et Nicole Adam sur le thème « Langage et corps » nous a rappelé que l’articulation corps et psyché se construisait dans la prime enfance et que les relations précoces entre la mère et le bébé s’imprimaient dans ses premières expériences sensorielles au travers des éprouvés corporels, et émotionnels ou comme le décrit Winnicott dans le handling, et le holding qui concourent à la construction d’une intériorité, d’une représentation des limites corporelles, et in fine à l’intégration du moi. L’articulation de la psyché avec le soma peut être pensée à la lumière des concepts freudiens : le moi-corps, la pulsion, la relation d’objet, le symptôme psychosomatique, puis du rapport au langage en référence à Lacan ou Dolto. Nous pouvons nous interroger sur la manière dont agit une parole sur le corps dans un travail psychothérapeutique. Le témoignage de Michela Marzano lors du colloque intitulé « Quand le corps exprime ce que les mots n’arrivent pas à dire » a souligné que nous pouvons utiliser notre propre corps pour dire quelque chose qu’on ne peut pas dire autrement et que nous cherchons ainsi à lutter contre l’effacement de notre subjectivité.Son livre « Légère comme un papillon », Paris, Grasset, 2012 pourrait être travaillé comme un cas clinique et venir alimenter notre réflexion. Enfin, comment ne pas évoquer Lowen et « son langage du corps » : le processus énergétique du corps est appréhendé comme un miroir du caractère et révélateur des troubles émotionnels. Le travail thérapeutique passant alors par une approche psychocorporelle permettant de remettre en circulation des « énergies bloquées »

Atelier « Travailler avec les étapes de développement psychocorporel» : La visée de ce groupe est de nous retrouver pour nous questionner, partager nos expériences, nos savoir-faire et savoir-être, nos difficultés et nos forces autour de l’accompagnement des analysants à l’endroit du travail de développement psycho-corporel. Le psychanalyste intégratif peut en particulier faire appel à des techniques de travail émotionnel et psycho-corporel. Quelles approches spécifiques utilisons-nous ? Comment observons nous le corps de nos patients, leurs mouvements dans cadre de la relation thérapeutique ? Quelles expériences ont pu manquer à nos patients? par exemple (« s’appuyer sur ; tirer à soir ; repousser ; le toucher ; le lâcher-prise ; l’aller-vers… ») si on se réfère aux travaux de la gestaltiste Ruella Franck.

2016

Ces ateliers ouverts aux psychanalystes membres de la SFPI sont des lieux de réflexion et d’élaboration permettant de questionner notre clinique et son effet à la lumière de notre approche intégrative. Ils nous permettent de nous enrichir mutuellement et collectivement dans un échange privilégiant la pluralité des idées, perceptions et ressentis. L’atelier du vendredi 18 septembre 2016 (10H-16H) aura pour thème : « L’intégration en Psychanalyse Intégrative » et sera animé par Christine Bonnal et Jean-Michel Fourcade. A partir de la clinique apportée par les participants. Nous questionnerons ensemble notre pratique intégrative, centrée sur la complexité du sujet. Nous partagerons nos modèles d’intégration, les avantages et les limites des articulations théoriques et des stratégies thérapeutiques multiples selon la problématique du patient. L’atelier du 12 février 2016 (10H-16H) aura pour thème: « Clinique des addictions » et sera animé par Jacqueline Marx. Il poursuivra la réflexion initiée lors de notre dernier colloque.