Professeur émérite à l’université de Paris VII, fondateur du Laboratoire de changement social, membre d’honneur de la Société Française de Psychanalyse Intégrative, membre du conseil pédagogique de la Nouvelle Faculté Libre, Max Pagès s’est éteint le 25 mai 2018 à l’âge de 92 ans.

Le CA de la SFPI s’associe à la peine de sa famille et de ses proches.

Max Pagès fut un des pionniers fondateurs de la psychosociologie française, discipline qu’il a contribué à construire et développer à travers un engagement relationnel et une œuvre bibliographique originale et importante.

Co-fondateur de l’ARIP (Association pour la Recherche et l’Intervention Psychosociologique) en 1958, il s’intéressa tout d’abord à l’intervention et aux méthodes de formation par le groupe, aux relations affectives liées à la découverte d’autrui, à l’articulation entre échanges verbaux, travail émotionnel et implication corporelle. Son second ouvrage « la vie affective des groupes. Esquisse d’une théorie de la relation humaine », publié en 1968, fut un des fondamentaux de la littérature psychosociologique. Ses derniers travaux ont cherché à articuler les dimensions complexes liées à l’articulation des phénomènes psychiques et sociaux.

Parmi ses nombreuses publications, signalons « Psychothérapie et complexité 1993, « Le travail d’exister » 1996, « L’emprise de l’organisation » (en collaboration avec Vincent de Gaulejac, Michel Bonetti et Daniel Descendre) en 1979, « La violence politique » en 2003 et l’un de ses derniers livres « L’implication dans les sciences humaines, une clinique de la complexité » parue en 2006.

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