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Max Pagès fut un des pionniers fondateurs de la psychosociologie française, discipline qu’il a contribué à construire et développer à travers un engagement relationnel et une œuvre bibliographique originale et importante.
Co-fondateur de l’ARIP (Association pour la Recherche et l’Intervention Psychosociologique) en 1958, il s’intéressa tout d’abord à l’intervention et aux méthodes de formation par le groupe, aux relations affectives liées à la découverte d’autrui, à l’articulation entre échanges verbaux, travail émotionnel et implication corporelle. Son second ouvrage « la vie affective des groupes. Esquisse d’une théorie de la relation humaine », publié en 1968, fut un des fondamentaux de la littérature psychosociologique. Ses derniers travaux ont cherché à articuler les dimensions complexes liées à l’articulation des phénomènes psychiques et sociaux.
Parmi ses nombreuses publications, signalons « Psychothérapie et complexité 1993, « Le travail d’exister » 1996, « L’emprise de l’organisation » (en collaboration avec Vincent de Gaulejac, Michel Bonetti et Daniel Descendre) en 1979, « La violence politique » en 2003 et l’un de ses derniers livres « L’implication dans les sciences humaines, une clinique de la complexité » parue en 2006.